Nouvel Ordre Mondial : le Forum de Davos annonce une censure
La 54e réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) s’est tenue du 15 au 19 janvier 2024 à Davos, dans la célèbre station grisonne en Suisse. Des personnalités des secteurs publics et privés ainsi que des experts de la société civile se sont réunis pour discuter : plus de 50 chefs d’Etat et de gouvernement et environ 300 ministres et autres responsables politiques étaient présents.
Le Center for Family and Human Rights (C-Fam), a suivi de près les interventions et les débats de cette réunion des dirigeants mondiaux. L’un des points qui a émergé avec netteté est la réaffirmation de l’engagement à « lutter » contre ce qui est nommé « désinformation » ou « mésinformation ». Mais il est connu que derrière ces mots se cache une volonté d’éradiquer l’opposition.
En réponse à un certain scepticisme de l’opinion publique à l’égard de l’agenda mondialiste, le WEF avait placé la session 2024 sous le signe de la « reconstruction de la confiance ». Tout au long de l’événement, plusieurs intervenants ont rappelé que la « désinformation » érode la confiance dans les institutions internationales et que les dirigeants mondiaux ont l’obligation de la combattre.
Il faut traduire cette préoccupation : derrière le terme de « désinformation », cette lutte met non seulement ce qui pourrait être désigné strictement ainsi – des informations contraires à la réalité – mais aussi des vérités ou des opinions fondées qui critiquent ou refusent l’avortement, l’idéologie du genre, l’euthanasie ou encore le mariage homosexuel.
Petit florilège
Tirana Hassan, directrice générale de Human Rights Watch, a établi un lien entre le « climat de désinformation » actuel et l’autoritarisme. Elle a ainsi déclaré que « les signes avant-coureurs [de l’autoritarisme] apparaissent… avec des concepts tels que la protection des valeurs familiales ou la sauvegarde de nos traditions » et que le public devrait y prêter une attention particulière.
« Ces concepts sont généralement intéressés, manipulateurs : ils portent presque toujours préjudice aux personnes et restreignent les droits de l’homme », a-t-elle ajouté. Elle a poursuivi en disant qu’« un autre exemple est lorsque les droits des femmes sont attaqués. (…) Les gouvernements disent aux femmes (…) si elles peuvent être enceintes ou non. »
Le rapport WEF 2024 sur les risques mondiaux cite la désinformation et les informations erronées comme les plus grands risques à court terme. Le WEF a lancé une initiative intitulée Désinformation et COVID-19 – Renseignement stratégique pour promouvoir un récit dominant sur la pandémie.
Meredith Kopit Levien, PDG du New York Times, a déclaré que « Google a fait de réels progrès dans la manière dont les contenus sont indexés », ce qui signifie qu’il est devenu efficace pour générer et promouvoir la « bonne réponse » et éloigner les « informations indésirables ».
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a déclaré que « pour la communauté mondiale des affaires, la principale préoccupation des deux prochaines années n’est pas le conflit ou le climat : c’est la désinformation et la mésinformation ». Elle a ajouté que « les valeurs que nous chérissons hors ligne doivent également être protégées en ligne ». Ces valeurs comprennent l’accès à l’avortement et la légalisation du mariage homosexuel, priorités de l’Union Européenne (UE).
Vera Jourová, vice-présidente de la Commission européenne chargée des valeurs et de la transparence, a déclaré que l’UE « se concentre sur l’amélioration du système afin que les gens obtiennent les faits exacts ». Elle a déclaré que l’Europe « dispose de toute la technologie nécessaire pour lutter contre la désinformation ».
Mmes Leyen et Jourová ont fait référence à loi de l’UE qui établit des règles pour réglementer les plateformes et les services en ligne. Cette loi comprend une section sur « l’atténuation des risques tels que la manipulation et la désinformation ». A partir du 17 février, la loi devrait être contraignante pour les Etats membres qui devront mettre en place des coordinateurs des services numériques. Une sorte de « Big Brother » ?
(Sources : C-Fam/InfoCatolica – FSSPX.Actualités)
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